vendredi 10 août 2012

L'abattoir de Kergonan, la commande d'Henrio

, bonjour!
  
J'arrive à Kergonan par une montée un peu sévère qui m'amène droit au bistrot du bourg ! La patronne me raconte l'histoire des abattoirs du coin. On commence avec l'usine Pic-Pic et celle des Mélinaires. En 62 les poulets Magadure remplacent les poulets Pic-Pic. Aujourd'hui encore, le dimanche midi, à Kergonan, on ne mange pas un poulet mais un ...

En 1997 l'usine prend feu. Avant on a le temps d'en faire quelques photos :

Salariés de 1959- 1960
Travail d'abattage à la chaîne 1959-1960

Les photos d'aujourd'hui donnent ça :


Plus une trace dans le paysage de Pic-Pic. C'est Madame Gouzillou qui me guide sur l'ancien site de l'usine. Elle, elle habitait la maison d'à côté et se rappelle de l'atroce moment où Magadur « lâchait les gaz », ouvrant les vannes dans lesquelles on faisait mijoter tous les restes de poulet. L'odeur était tellement forte que c'est à 4 pattes qu'elle allait enlever son linge qui séchait dehors. Avant de venir construire sa maison à quelques centaines de mètres de là, la première chose qu'elle ait faite fut de venir "sentir le terrain". La voie était libre. Elle construisit.


En 1997, l'usine est donc en feu. Mais une toute nouvelle voit le jour à quelques pas de l'ancienne. Répondant au doux nom de Socalys, on y travaille encore les poulets. Le travail y est dur mais les travailleurs sympathiques. J'arrive là-bas au moment de la pause de l'après-midi. Il est 18h. J'ai 10 minutes et 2 cigarettes pour discuter avec eux. Vous Henrio, vous aviez passé 6 mois à la chaîne d'abattage et j'aimerais bien savoir quel souvenir vous en gardez. On pourra faire les comparaisons à mon retour.
 
Ensuite je passe à la direction. L'objectif premier est de discuter avec quelqu'un qui pourrait m'expliquer le fonctionnement de l'usine et son histoire. L'objectif suprême étant de sympathiser avec ladite personne pour qu'elle me laisse rentrer dans l'usine, voir son fonctionnement depuis la chaîne.
« Mais vous êtes qui ? Vous représentez qui ? »
« Ah non, non, j'aime pas ça »
« Il faut passer par une procédure, faire un courrier »
On me raccompagne à la porte. Pour la sympathie c'est râté, je crois qu'il faut aussi leur adresser un courrier... Ca rigole pas là dedans.



Le soir je suis chez Isabelle, Isabelle du réseau santé! Je retrouve un peu de douceur avec son petit chat Loukoum.



 

Je reste un peu plus de temps que prévu. Dimanche je fais la corvée de bois avec Virginie. Je découvre l'agriculture biodynamique et les principes de l'écoute profonde. Je découvre pleins de trucs en fait. 

Merci!


Si la photo que j'ai faite pour vous aujourd'hui Henrio montre un champ en friche, on ne peut pas dire qu'il ne reste plus une trace de l'usine des Melinaire. M. Melinaire a ouvert la voie et l'usine Socalys, la nouvelle, n'est pas là part hasard. D'ailleurs, parmi ses ouvriers nombreux sont ceux qui ont connu l'usine Pic-Pic et la mémoire collective de Kergonan donne un goût particulier aux poulets du dimanche de ses habitants.

Sur ce, salut Henrio!

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